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L'influence des écrans

« Les seules personnes qui refusent de voir le lien entre la cigarette et le cancer proviennent de l'industrie du tabac. Et les seules personnes qui refusent de voir le lien entre la violence et la télévision proviennent de l'industrie du cinéma »
Dr. Leonard Eron*
« Les écrans modifient la structure même du cerveau des enfants. »
Québec Science, août-septembre 2010, et
 
https://www.technocracy.news/index.php/2016/11/15/warning-doctors-concerned-kids-use-virtual-reality-headsets/
« ... la tyrannie de l'écran ... »

«C’est une scène contemporaine. Une personne écoute la télévision. Elle a son ordinateur sur ses genoux. Et son téléphone intelligent à moins d’un mètre. Alors évidemment, elle lira des tweets, des textos et furètera sur le net pour survoler cinq articles qui ont défilé sur son babillard Facebook.

Elle surfera sur l’instant présent sans jamais rien approfondir. La tyrannie de l’écran produit des névroses. Elle déstructure psychiquement ses victimes, qui ne savent plus se concentrer et qui paniquent dès qu’elles sont déconnectées. L’attention est dispersée, toujours en quête de nouveaux stimuli. C’est tout le contraire de la lecture qui consiste à décrocher du monde ambiant pour entrer dans un bouquin. Lire un livre prend des heures et exige toute notre attention. Quand on lit, on ne fait pas autre chose en même temps. Lire: c’est-à-dire fermer la télévision, ne pas consulter ses courriels frénétiquement et simplement entrer dans le texte. Après quelques minutes, la concentration fait son effet. L’imagination s’éveille. L’esprit prend ses aises. On voyage mentalement. On a beaucoup de récits d’hommes qui, en prison, conservent leur liberté intérieure malgré les barreaux grâce à la bibliothèque. C’est normal. Ils découvraient là la liberté de l’esprit. Je parlais de la détestable tyrannie de l’écran. Il se pourrait que le livre devienne le symbole de la résistance politique et culturelle à notre assujettissement technologique».

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Tiré de l'excellent article : À la recherche du lecteur perdu, de Mathieu-Bock Côté ; Journal de Montréal du 22 déc. 2013

Source: https://www.facebook.com/mathieu.bockcote/posts/675818639116104

«Ceux qui ont conçu les simulateurs destinés à l’armée pour vaincre la répugnance des soldats à tuer on lancé leurs produits sur le marché et les ont vendus comme des jouets, tout simplement…»(1)           
David Grossman
Tablettes numériques à l'école : de nouvelles études arrivent…
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De nouvelles études arrivent de partout (Autriche, France, Suisse, É.- U., Canada); on tire la sonnette d’alarme avant que les dégâts ne soient irrécupérables. Plusieurs études montrent que l'utilisation des tablettes numériques dans les écoles atrophie les capacités cognitives des enfants, et principalement leur capacité à mémoriser des informations (on sait déjà, par d’autres études sérieuses, que ces instruments dégradent la calligraphie et la dextérité manuelle) [Voir note 1].

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En effet, il appert que les jeunes apprennent très rapidement à mémoriser les procédures pour obtenir des réponses rapides (correction d'orthographe, traduction, banque de données encyclopédiques, etc.) au détriment de l'acquisition permanente et de la synthèse de ces informations dans leur mémoire active. En somme, avec les tablettes numériques, c'est le chemin pour arriver à une information qui est priorisé (mémorisé) au détriment de l'information elle-même.

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Plus inquiétant encore, cette déviation cognitive a un effet secondaire. Certains parleraient de dommage collatéral. En effet, les tablettes rendent l’enfant incapable d’apprécier la valeur intrinsèque de l’information, car la tablette cesse d’être une source de l’information pour devenir l’Information. L’enfant étant incapable de faire la nuance (ainsi que maints adultes) la tablette devient donc une sorte de vérité toute faite et qui, de surcroît, favorise une paresse inquiétante.

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En effet, cette facilité à trouver une information rend l’utilisateur pratiquement passif dans le processus de recherche de celle-ci, car l’effort pour trouver l’information est réduit au strict minimum et qui plus est, on artificialise la recherche de l’information au point ou dans l’esprit de l’enfant, cette acquisition devient magique. Ainsi, l’information et la connaissance perdent de leur valeur intrinsèque et c’est l’instrument qui conquiert toute la valeur. Notez que cette paresse que provoque l’instrument n’est pas que physique, mais intellectuelle et mnémonique. [Voir note 2]

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Par conséquent, le résultat de cette mauvaise utilisation de leur mémoire et de leur intellect est que nous fabriquons des enfants ignorants, dépendants, paresseux, et facilement manipulables; par le fait même, la porte est ouverte à la fabrication d’une future génération de technocrates qui sera, certes experte pour trouver virtuellement des informations, mais qui fera de ces jeunes, des personnes potentiellement fermées aux autres sources d’information, surtout celles qui dévieront de celles imposées par l’instrument virtuel. Mais aussi, la volatilité des informations numériques rend l’adikphoniaque vulnérable à tout bris de son matériel. Par bris de matériel, les héliophysiciens ont prouvé que l’intégralité du système électrique-électronique pouvait s’effondrer en quelques minutes. Le lien PDF ci-dessous vous montrera jusqu’où peut aller la perte de l’information et de leur support :

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Par extension, à mesure que les Ministères et les multinationales encourageront l’utilisation de ces technonologies (sic) magiques (2017-18 au Québec), nos jeunes seront isolés dans une sorte de bulle virtuelle qui pourrait faire d’eux de simples exécutants des ordres de l’écran, puisque l’image produite par l’instrument pourrait devenir dans leur esprit, LA vérité.

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Il est même possible, pour renforcer les « ordres » de l’image, que celle-ci donne des récompenses diverses. La sécrétion de sérotonine et d’endorphine achèvera le tableau en créant de parfaits petits dépendants (le terme addict en anglais est très représentatif de l’idée que je désire exprimer ici).

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Conclusion

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En tout cela, la future génération d’enfant numérique perdra peu à peu sa capacité à être autonome intellectuellement. Par conséquent, la connaissance, la démocratie et la liberté sont en grave péril!

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Christian Duchesne

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Sources :

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http://www.robindestoits.org/TABLETTES-ET-ENFANTS-ATTENTION-DANGER--Robin-des-Toits-14-11-2013_a2104.html

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http://www.liberte-scolaire.com/faits-et-analyses/les-eleves-utilisant-tres-frequemment-les-ordinateurs-a-lecole-obtiennent-de-bien-moins-bons-resultats/

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http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/05/22/01016-20150522ARTFIG00389-derives-du-smartphone-parents-et-ecoles-depasses.php

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http://www.robindestoits.org/Tablettes-pour-enfants-la-mauvaise-idee-de-cadeau-de-Noel-Le-Point-21-11-2013_a2108.html

​

http://www.robindestoits.org/L-ex-Directeur-de-Technologie-chez-Nokia-Le-telephone-portable-m-a-detruit-la-sante-

18-10-2014_a2251.html

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http://www.robindestoits.org/

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http://www.dailymail.co.uk/sciencetech/article-2479109/The-signs-child-addicted-iPad--digital-detox.html

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https://www.youtube.com/watch?v=r-6aronziAQ

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https://www.youtube.com/watch?v=HnQVChTgnlQ

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https://www.youtube.com/watch?v=owdrOXKemvs

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https://www.youtube.com/watch?v=DpBdQQlPCJg

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http://www.corruptiontranquille.ca/index.php/lesdrogues-2

"Je suis frappé par la collision quotidienne entre la haute technologie de l'audiovisuel et la bêtise qu'il dispense. (...) Dans quelques années, on aura les masses qu'on a voulues, molles, machinales, vidées de toute idée, vacillant au moindre coup de torchon. Jamais le téléspectateur n'a autant été désinvertébré."
René-Victor Pilhes
L'événement jeudi 7 sept 1989
Jeux vidéo : la violence qui déshumanise

Les jeux vidéo et les films violents rendent plus insensible à la douleur et à la souffrance des autres. C’est une double étude universitaire américaine publiée dans Psychological Science qui l’affirme. « L’exposition à des médias violents diminue le sentiment altruiste », ont observé les professeurs Bushman et Anderson (2001).

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Un premier échantillon de 320 étudiants séparés en deux groupes a été testé après avoir joué pendant 20 minutes les uns à des jeux vidéo violents, les autres à des jeux non violents. Quelques minutes plus tard, ils étaient les témoins d’une violente bagarre dont ils entendaient seulement les bruits et où l’un des protagonistes, à la fin, râlait de douleur et boitait. Les étudiants qui avaient joué à des jeux vidéo violents mettaient beaucoup plus de temps à envisager d’aider la victime. Et certains de ceux qui avaient joué à des jeux violents ne remarquaient même pas la bagarre…

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Dans un second exemple, 162 jeunes ont été mis en présence d’une jeune femme blessée à la cheville. En la voyant faire tomber ses béquilles sans parvenir à les ramasser, ceux qui sortaient d’un film violent mettaient beaucoup plus de temps à envisager de lui porter secours.

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Selon ces chercheurs, «l’exposition aux médias violents produit une désensibilisation physiologique – abaissement du rythme cardiaque et de la conductivité électrique de la peau – à la vue de scènes de violence réelles peu de temps après».

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Il faut voir de quoi et comment sont faits ces « vidéo-games » sur lesquels certains adolescents passent six, sept, huit, dix heures par jour et par nuit. Des zombies hurlants que l’on décapite au sabre ou que l’on déchiquette au fusil à pompe, une atmosphère impressionnante et morbide, des scénarios malsains, violents, « gore » (extrêmement sanglants), des scènes de torture, d’exécution, de viols. Et même lorsque les jeux n’atteignent pas ces excès, des graphismes agressifs, nuisibles, des musiques obsessionnelles, des voix angoissantes, des univers parallèles virtuels qui abrutiraient ou abîmeraient le plus équilibré des adultes aguerris.

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Comment ne pas imaginer la nocivité de ces activités répétées chez de jeunes enfants ou de jeunes adolescents ? Sur des personnalités fragiles, peu construites ou dérangées, l’effet s’en trouve décuplé. On se souvient du jeune tueur habillé en personnage du film d’horreur Scream qui avait assassiné ses parents, ou de Romain, le tueur schizophrène des deux infirmières de l’hôpital de Pau, dont une décapitée « comme un mort-vivant pour ne pas qu’elle ressuscite », selon l’adolescent qui passait des heures à jouer à des jeux vidéo ultraviolents. Et, tout récemment, du tueur de la crèche de Belgique grimé en Jocker de Batman, consommateur compulsif de jeux vidéo.

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CAROLINE PARMENTIER

Sources de la recherche (2001) :

http://pss.sagepub.com/content/12/5/353.abstract

Société : La violence à la télévision a-t-elle un impact sur le psychisme des enfants?

Oui, répond le psychiatre Claude Allard dans "L'enfant au siècle des images".


A défaut d'endiguer la violence, il faut du moins proscrire la télé baby-sitter.

Deux meurtres, commis en Belgique, puis en France, sur le scénario du film `Scream´, le second par un très jeune adolescent, ont relancé le débat. Quelle influence les images télévisées peuvent-elles avoir sur les comportements des téléspectateurs? La violence sur écran n'est-elle pas de nature à favoriser la violence réelle?

Idéalement placé pour répondre à ces questions, Claude Allard a consacré un chapitre de son livre `L'enfant au siècle des images´ au film de Wes Craven, au même titre qu'il dissèque `Le roi lion´, `Dragonball Z´ ou les `Pokémon´. Par un parallèle avec les recherches de Bruno Bettelheim sur les contes, le pédopsychiatre part de l'idée que les films ont une structure inconsciente qui peut provoquer des tensions psychiques chez le téléspectateur.

Et de se lancer à la recherche de cette structure dans les méandres de l'inconscient, pour montrer comment "Scream" prend en charge un imaginaire collectif, notamment dans sa façon de s'adresser aux adolescents. Le film, soutient Claude Allard, s'appuie d'abord sur la question de l'abstinence sexuelle, ensuite sur un conflit de nature oedipienne (où les crimes commis trouvent leur origine dans un meurtre antérieur de la mère). Avec l'intention de rallier le public adolescent, pour lui fournir une initiation aux codes du film d'horreur.

Un arsenal théorique

On l'aura compris, c'est sous l'angle très aigu de la psychiatrie (notamment sur base clinique) que Claude Allard aborde la problématique, qui ne se limite pas, loin s'en faut, au décryptage du `blockbuster´ américain. Ses développements trouvent leur ancrage dans un riche arsenal théorique sur l'histoire de la psychanalyse, sur la psychiatrie enfantine, ou encore sur les relations entre psychanalyse et cinéma.

Toujours avec un oeil sur la littérature spécialisée en la matière (Wallon, Piaget, Zazzo), Claude Allard montre ensuite que la consommation télévisuelle intervien t souvent très tôt dans la constitution psychique de l'enfant, avec des retentissements sur l'apprentissage du langage. Si la télévision enrichit les connaissances langagières de l'enfant, de façon ` analogue à la lecture d'un livre d'images ´, le constat doit être relativisé. C'est souvent sans accompagnement parental que le jeune spectateur est placé devant le petit écran, comme si on lui déléguait la fonction de baby-sitter.

Diagnostic: une surconsommation télévisuelle, d'autant plus marquée dans les classes sociales défavorisées. Avec, pour effets secondaires chez certains enfants, ce que le psychiatre appelle `syndrome d'imprégnation télévisuelle´. Sous l'effet du trop plein, ceux-ci perdent le sens de la réalité, se replient sur eux-mêmes, s'enferment dans leurs rêves, souffrent de troubles du sommeil, ont des angoisses et parfois même un comportement névrotique. Le petit Mouloud, 4 ans, a failli perdre la vie après avoir sauté par la fenêtre de son appartement au quatrième étage, pour échapper à une réalité trop traumatisante: il pensait pouvoir s'envoler comme Superman.

La séduction par les images

Autre aspect de la perte d'ancrage dans le réel évoqué dans ce livre: la `désocialisation´ : `l'enfant est moins capable de nouer des relations avec des gens réels, de prendre des initiatives, ou de penser par lui-même et non par des stéréotypes télévisuels´. Entendons par là que les images agissent avec plus de séduction que le réel sur les têtes blondes, enchantées par la diction suave des présentateurs et le charme des vedettes, indifférentes aux injonctions du monde réel.

Souvent confiné dans le rôle du castrateur, qui vient briser la satisfaction de l'enfant devant son écran, l'adulte retrouve une fonction de premier plan, de guide et d'éducateur aux images vues. Encore faut-il pour cela qu'il se montre à la hauteur de la tâche et ait appris à son tour à s'approprier le contenu médiatique...

Sur les effets de l'overdose télé, l'attitude courante consiste à se voiler les y eux. Au contraire, conclut Allard, l'heure est venue de prendre le taureau par les cornes et de bousculer les certitudes les mieux ancrées.

" L'enfant au siècle des images", Claude Allard, Albin Michel; 363 pp, 19,82
(libre belgique) ajouté le 26/7/2002 - rapporté par «Sabrina»

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http://www.liberte-scolaire.com/faits-et-analyses/enfin-un-livre-de-reference-sur-les-mefaits-de-la-television/

 

De plus, je vous recommande fortement le livre suivant de la chercheur Sylvie Bourcier du CHU de Sainte Justine

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Je vous propose maintenant, l'excellent (le mot est trop faible) texte de Mathieu-Bock Côté paru dans le Journal de Québec du 9 juillet 2014, page 16.

« Les raisons qui ont poussé la télé américaine dans l'égout sont partout les mêmes : course aux cotes d'écoute, fragmentation des marchés, épuisement des sujets, saturation des spectateurs. C'est le principe de la thérapie de choc. À chaque année, les diffuseurs sont obligés de monter la charge d'un cran pour garder leur auditoire éveillé »
                                                 Nathalie Pétrowski (Le devoir 12 nov. 1988)
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« À Los Angeles, ils ne jettent pas leurs ordures. Ils en font des émissions de variétés pour la télévision. »
 Woody Allen (J-Q., 21 mai 2005)

Dossier spécial et prioritaire

L'informatique et les systèmes d'imagerie reposent tous sur l'électronique qui elle-même repose sur le réseau électrique. L'éruption de masse coronale du 7 juin 2011 sur le Soleil m'a incité à effectuer une recherche fondamentale à propos de cette dépendances plutôt récente aux nouveaux gadgets électroniques portables.

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La recherche suivante (en format PDF) vous permettra de prendre conscience que notre civilisation est un édifice que nous avons construit sur du sable...

1) On Killing : the Psychological Cost of Learning to Kill in War and Society; David Grossman.

David Grossman est un ancien lieutenant-colonel (Ranger) de l’armée américaine et professeur à la retraite à West Point et à l’Université de l’Arkansas. Il a écrit deux livres : On Killing ; The Psychological Costs of Learning to Kill in War and Society (Apprendre à tuer : le prix psychologique dans la guerre et pour la société), et Stop Teanching Our Kids To Kill (Cessez d’apprendre à nos enfants à tuer!) Ce dernier est une lecture obligatoire à West Point et à la Air Force Academy et recommandé à la FBI Academy et au Marine Corps Commandant.

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